MAGASIN HONDA SEYNOD

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ls n'oublieront pas 2010 Ils ont reconstruit leur entreprise ravagée par les flammes
Les salariés ont ensuite troqué leurs costumes de vendeurs, mécaniciens, comptables contre ceux d’ouvriers du BTP.

Les salariés ont ensuite troqué leurs costumes de vendeurs, mécaniciens, comptables contre ceux d’ouvriers du BTP.

Christophe Croibier et son épouse Anne se souviendront pendant longtemps de ce 6 mai 2010. L’entreprise que Christophe dirige a été entièrement réduite à néant dans un incendie. Et ce que les flammes n’ont pas détruit, les fumées, les suies et l’eau l’ont rongé. Sur les 250 motos que le PDG abritait dans son hangar (pour la vente et les réparations), 30 ont été complètement endommagées et une vingtaine ont dû rester “en respiration artificielle” pendant des semaines.

C’est une étincelle tombée dans un broc d’essence qui a mis le feu aux 2 000 m² du hangar. Un accident qui avait mis en émoi la grande avenue d’Aix-Les-Bains sur la commune de Seynod. Les colonnes de fumées se voyaient à plusieurs kilomètres à la ronde. La catastrophe était d’autant plus grande qu’elle s’était produite début mai, un mois phare pour la moto.
Économiser des centaines de milliers d’euros

Mais si aujourd’hui, le couple accepte de revenir sur ce drame, c’est que par une alchimie que seule la solidarité peut générer, il s’est métamorphosé en une aventure humaine étonnante. L’incendie n’était pas encore éteint que l’assureur avait déjà pris le dossier en main. Les experts étaient tous sur le terrain le lendemain.

Au même moment, les 12 employés nettoyaient les véhicules atteints par les fumées. Une première mesure qui a permis aux assureurs d’économiser des centaines de milliers d’euros. Les salariés ont ensuite troqué leurs costumes de vendeurs, mécaniciens, comptables contre ceux d’ouvriers du BTP.

Pendant un mois, ils ont posé des parois, récuré, arraché de faux plafonds… dans un véritable chantier dirigé par Christophe, ancien ingénieur du BTP.

Le groupe, soudé dans le malheur et aussi par la bonne humeur, partageait ses repas ensemble sous un chapiteau. Pas une journée ne se terminait sans apéro. Même les voisins venaient trinquer avec les artisans improvisés.
Aucun jour de chômage technique

Une hyperactivité qui a permis de reprendre l’activité moins d’un mois après le sinistre, alors que les assureurs ne la pensaient pas possible avant quatre.

Christophe fait le bilan : «Aucun jour de chômage technique, aucun client lésé, des assurances reconnaissantes qui ont vu leur budget baissé de 70% et surtout une magnifique cohésion.»

L’heure est aujourd’hui aux projets. L’entreprise va accueillir une nouvelle concession… Elle devrait fructifier dans ce terreau enrichi par les cendres.

par la rédaction du DL le 22/12/2010 à 05:12

Belle histoire !
Je ne connais ni Christophe ni son épouse Anne,mais ils ont, sûrement,récolté ce qu'ils ont semé:
la bonté, le respect, la reconnaissance...envers leurs employés.
Bravo à tous.

Tien je l'avais m^me pas su !!

Chapeau à eux .